Dans ce troisième épisode de notre émission Impact at Scale, on a reçu le head of RSE de Hubvisory.
Pour la petite histoire, Hubvisory est une agence de conseil en product management pour les produits digitaux. Ils comptent sur des clients de toutes tailles, pour un CA d’une dizaine de millions cette année. Enfin, question développement et croissance, ils étaient les parfaits sujets : pour soutenir l’augmentation de leur activité, ils passent de 60 à 120 salariés.
La toute première étape du chantier RSE a été de réaliser un audit de l’entreprise. Il a lui-même été effectué en deux temps :
À partir de là, il était déjà plus envisageable de dessiner la situation. Sachant qu’un constat ne fait pas tout, il a fallu matérialiser et formuler les actions à venir. Pour passer de l’informel au formel.
C’est-à-dire que toutes les décisions qui ont été prises pour avoir un meilleur impact social ou environnemental ont fait l’objet d’un document spécifique :
🎁 Tips : Hubvisory souhaite se lancer dans une démarche d’obtention du label b-corp lorsque tout sera finalisé. Alors Simon s’est directement appuyé sur le BIA (référentiel B-Corp). => Un gain de temps pour la suite du plan d’action RSE !
Enfin, même si l’environnement est à prendre en considération dans le cas de Hubvisory, c’est l’aspect sociétal de la RSE qui a pris le pas dans leur stratégie. Cette branche professionnelle s’affranchit - à priori - de matières premières potentiellement polluantes !
Concrètement, ça veut dire que puisque leur modèle économique ne peut pas entièrement s’appuyer sur ceux que propose B-Corp. Certains piliers sont forcément plus présents. Les démarches qui en découlent seront plus visibles. Pour le moment, et malgré leurs ambitions d’attaquer les 5 piliers de front, priorité à :
Bien sûr, l’entreprise a pour vocation d’aligner tout leur modèle sur des pratiques responsables 🌱.
Question compliquée, qui ne doit pas être une priorité si on souhaite être honnête dans la mise en place d’une vraie stratégie RSE efficace. Sans poudre aux yeux. 👀
En un sens, bien sûr que c’est un axe stratégique aussi prometteur que valorisateur.
Ne faites juste pas l’erreur de construire votre projet d’entreprise sur du goodwashing ou du greenwashing, la chute n’en sera que plus dure lorsque vos consommateurs s’en rendront compte. Rien de mieux qu’un effet déceptif de la sorte pour faire fuir toute une communauté. ❌
Pour l’éviter, le plus simple est encore de reprendre point par point les valeurs de l’entreprise, ainsi que sa vision. S’y repencher dans une phase de croissance n’a rien de mauvais, au contraire : ce sera une manière de réaffirmer l’identité de la marque au moment d’un changement d’échelle.
Au-delà de cette réponse plutôt générale, prenons un exemple pour illustrer le concret de performances sur son lieu de travail, d’un point de vue responsabilité sociétale des entreprises.
Hubvisory a une politique de ressources humaines carrée. Et ce, déjà bien avant l’arrivée de Simon ! Avec ça, des indicateurs de suivi de performance qui matchent assez bien avec leur démarche RSE. Cela permet notamment :
“ma première réunion, pour l’anecdote, c’était sur des congés menstruels”
Nous l’avons dit plus haut, ce secteur est en tension. ⚡
Ainsi, la rétention de collaborateurs n’est pas ce qu’il y a de plus évident. Mais sans même penser à une “efficacité industrielle”, les actions RSE réfléchies par Hubvisory se veulent innovantes. Ils peuvent clairement se vanter d’être au fait des enjeux actuels.
C’est un volet un peu frustrant de B-Corp, assez peu développé dans les guides-lines proposées. Alors c’est une occasion pour Hubvisory de développer (dans le temps) une vraie définition du product management responsable. Ou comment faire basculer les équipes sur des logiques plus durables, de manière à réellement intégrer le client dans l’impact.
Par exemple, inculquer que la sobriété est une nécessité dans ce domaine est important : en moyenne, 80% des fonctionnalités d’un produit numérique ne sont pas utilisés. Il y a donc un vrai enjeu environnemental à responsabiliser les clients sur ces aspects. 📲
Hubvisory a un impact relativement faible sur l’environnement :
Aussi, puisqu’ils sont propriétaires de leurs locaux sur Lille, ils peuvent se permettre une politique 0 déchets carrée 🗑. Cette dernière est organisée autour d’une mesure du tonnage et du tri. Cette information est malheureusement moins vraie quand on parle de leurs bureaux en location sur Paris, et en co-working sur Bruxelles, où la fourniture en énergie dépend de leurs partenaires par exemple.
Cependant, même si leur impact environnemental n’est pas réellement négatif, l’entreprise en cours d’audit pour un bilan carbone. L’idée, c’est de pouvoir “scrupuleusement s’aligner sur l'accord de Paris”.
C’est à ce niveau qu’ils avaient le moins de points, et formaliser les livrables évoqués au début de l’article leur a permis de donner du liant entre les équipes et l’entreprise.
Ainsi, l’entreprise se retrouve avec un management à échelle humaine, malgré leur petite centaine de salariés. En jouant cette carte, le risque était de perdre en culture d’entreprise. Ils ont donc accentué leur raison d’être et s'appuient fortement sur la RSE pour communiquer un nouveau sens à l’équipe 💪.
De ce point de vue, ils prétendent aussi rejoindre global compact en tant que signataires, le plus gros mouvement d’initiatives en développement durable pour les entreprises. Faire appel à EcoVadis serait également une option, puisqu’ils ont une importance certaine aux yeux de leurs clients.
Nous en arrivons au pilier coup de cœur de notre head of RSE. Mais pas seulement, puisque c’est celui où les équipes se reconnaissent et s’investissent le plus.
Leur projet, encore aux prémices de sa conception, serait de bientôt créer leur propre fondation 🏦. Ce serait un vrai levier pour accélérer le mécénat de compétences mis en place. L’idée serait de faire pencher le sujet vers l’accessibilité à l’emploi et l’insertion professionnelle. Un coût que les dirigeants semblent largement prêts à assumer !